Escale en France

Après 7 mois à Pékin, quel bonheur de retrouver la France quelques jours : le ciel est bleu, l'air est frais. Je me sens moins déconnectées du monde en comprenant ce que disent les gens dans le métro, les unes des journaux, les enseignes des magasins. J'ai regoûté aux plaisirs du pain frais, du fromage et de la salade !

J'avais rejoint ma famille chinoise en France pour passer avec eux une semaine dans la région bordelaise. J'ai servi : d'assistante pour réserver les restaurants et commander les taxis dans Paris, de conseillère en gastronomie dans les restaurants (étant habitués à manger épicé, ils ajoutaient du poivre en grande quantité à tous les plats !) de programmatrice en GPS et enfin -et surtout- d'interprète. C'était passionnant de (re)découvrir mon pays au travers d'un regard chinois. C'était une piqûre de rappel sur le fait que les choses qui me paraissent évidentes et naturelles ne le sont pas !

Nous nous sommes retrouvés à Paris puis nous avons loué une voiture jusqu'à Bordeaux (en faisant une étape à Tours). Ce qui les a le plus surpris en chemin c'est la vitesse à laquelle les paysages qui défilent changent : on passe très vite de la ville à la campagne, des champs de la Beauce à des paysages plus vallonnés puis à des vignobles.

Je n'avais jamais visité cette région et nous avons eu la chance d'entrer dans des caves et des châteaux superbes. Je crois qu'ils ne réalisaient pas le travail que la production du vin demande. C'était leur premier voyage dans une région viticole et ils n'avaient jamais vu de champs de vigne. Ils ne comprenaient pas pourquoi toutes les terres de la région bordelaises n'étaient pas destinées à cette production et qu'il faut des connaissances dans de nombreux domaines : géologie, météorologie, chimie,... Bref, que c'est un travail de paysan, lié à la terre et à l'histoire.

Quelques photos des caves et des châteaux avant de repartir à Pékin.