Le Collège Impérial

Publié le 11 Mars 2013

Le temps d'aujourd'hui était idéal pour se balader dans les allées du Collège Impérial. Situé à l'ouest du Temple des lamas (http://marionenchine.overblog.com/le-temple-des-lamas), il a été construit sous la dynastie Yuan, en 1306, pour être la plus prestigieuse institution à la formation des ministres et gouverneurs de l'Empire : l'empereur y venait lire et commenter les écrits de Confucius et d'autres grands classiques de la littérature aux étudiants.

Le site abrite églement le temple de Confucious dans lequel on trouve :

  • dans une première cour, 198 stèles gravées des 52 000 noms des candidats ayant été reçus aux examens impériaux sous les dynasties Yuan (1271-1368), Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911) ;
  • le pavillon central, où l'empereur venait étudier les préceptes de Confucius, renferme de nos jours une collection d'instruments de musique ;
  • enfin, dans une seconde cour, 13 stèles immenses (je ne les ai pas mesurées mais elles doivent bien faire 5 mètres de hauteur) sur lesquels le calligraphe Jiang Heng a gravé 13 classiques du confucianisme (il a commencé en 1726 et a mis 12 années à achever ce travail).
Le Collège ImpérialLe Collège Impérial
Le Collège ImpérialLe Collège ImpérialLe Collège Impérial
Quelques unes des 198 stèles et des 52 000 noms
Quelques unes des 198 stèles et des 52 000 nomsQuelques unes des 198 stèles et des 52 000 nomsQuelques unes des 198 stèles et des 52 000 noms

Quelques unes des 198 stèles et des 52 000 noms

Le travail sur lequel Jiang Heng a passé 12 années de sa vieLe travail sur lequel Jiang Heng a passé 12 années de sa vie
Le travail sur lequel Jiang Heng a passé 12 années de sa vie

Le travail sur lequel Jiang Heng a passé 12 années de sa vie

Le Confucianisme, tout comme le Taoïsme (http://marionenchine.overblog.com/kermesse-au-temple-dongyue) auquel il s'oppose, est à la fois un courant philosophique, politique et, dans une moindre mesure, religieux. Comme son nom l'indique, son fondateur est Confucius qui est né en -55 avant J.-C. Son oeuvre majeur, le Lunyu est un recueil de réflexions notées et organisées par ses disciples. C'est un des manuel de base de l'éducation chinoise.

La notion de dao (la voie) comme un idéal à atteindre est présente dans le Taoïsme et dans le Confucianisme. Pour les premiers, elle se trouve en agissant le moins possible avec le cour des événements et s'opposant à l'artificialité ; pour les seconds, l'homme doit s'en approcher par l'enseignement (musique, écriture, science des nombres, conduite du char, tir à l'arc) et les rites. Confucius encourage les souverains à mener une vie exemplaires afin d'entraîner les citoyens à les imiter :”si un homme sait se gouverner lui même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l'État ? Mais celui qui ne sait pas se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres ?”

Ses idées ont été introduites en Europe à partir du 16e siècle par des étudiants chinois et des missionnaires. Au 18e siècle, Voltaire tenait ce courant politique comme moyen de lutter contre la théocratie. Il suggéra que tous les français facent de la devise de Confucius : “ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fit”, la leur.

Le système de recrutement pratiqué par le Collège Impérial qui privilégiait les capacités intellectuelles et la valeur morale plutôt que la naissance et le rang, fut introduit en Europe par Joachim Bouvet. Il a servis de modèle en France après la Révolution, quand les premiers examens de recrutements des hauts fonctionnaires ont été mis en place en 1791.

Deux histoires tirées des 24 parangons de la piété filiale. Elles ont été écrite au 14e siecle par le sage Guo Jujing qui recueillit 24 histoires de la tradition orale chinoise illustrant ce que devrait être, selon la notion confucéenne, la dévotion des enfants à l'égard de leurs parents. Par exemple, histoire 14 "se battre avec un tigre pour sauver son père" ; histoire 23 "pleurer jusqu'a ce que des bambous poussent afin de pouvoir en nourrir sa mère"
Deux histoires tirées des 24 parangons de la piété filiale. Elles ont été écrite au 14e siecle par le sage Guo Jujing qui recueillit 24 histoires de la tradition orale chinoise illustrant ce que devrait être, selon la notion confucéenne, la dévotion des enfants à l'égard de leurs parents. Par exemple, histoire 14 "se battre avec un tigre pour sauver son père" ; histoire 23 "pleurer jusqu'a ce que des bambous poussent afin de pouvoir en nourrir sa mère"

Deux histoires tirées des 24 parangons de la piété filiale. Elles ont été écrite au 14e siecle par le sage Guo Jujing qui recueillit 24 histoires de la tradition orale chinoise illustrant ce que devrait être, selon la notion confucéenne, la dévotion des enfants à l'égard de leurs parents. Par exemple, histoire 14 "se battre avec un tigre pour sauver son père" ; histoire 23 "pleurer jusqu'a ce que des bambous poussent afin de pouvoir en nourrir sa mère"

Pour finir, un cyprès vieux de 700 ans (il était présent avant la construction des bâtiments).La légende raconte que l'arbre est capable de distinguer les personnes honnêtes de celles qui ne le sont pas. Aux environs de 1300, un ministre corrompu, venant au temple en mission pour l'empereur, s'était fait decouvrir de son chapeau par une branche qui tombait de cet abre juste au moment où il passait à côté.

Le Collège Impérial

Rédigé par Marion Loquais

Publié dans #patrimoine, #livre

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Merci!
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