Maisons traditionnelles
Publié le 26 Mars 2013
Un dernier post sur Pingyao avant de continuer à explorer Pékin ! A l'interieur de la fortification, la plupart des bâtiments ont une architecture traditionnelle chinoise : en bois et en brique avec des toits aux bords relevés dont les coins pointent vers le ciel.
Ces bâtiments suivent tous le même modèle qu'ils servent comme administration ou comme lieu d'habitation. Ils reposent non sur des murs porteurs mais sur des piliers qui soutiennent les poutres sur lesquelles est posé le toit. La courbure du toit n'est pas seulement un élément esthétique, cela a avant tout un aspect utilitaire : en effet, quand il pleut, elle permet d'accélérer la vitesse des gouttes qui ruissellent et, ainsi, de les projeter loin de la maison.
La plupart de temps, les habitations sont organisées en siheyuan (cour carrée entourée de 4 bâtiments) ce qui est caractéristique du nord de la Chine. Des vestiges de cette disposition datant de 1000 ans av. J.-C. ont été retrouvés. Le siheyuan répond aux exigences climatiques du nord (été très chaud et hiver rigoureux) et à l'organisation de la famille chinoise.
Les 4 constructions, orientés nord-sud est-ouest, n'ont aucune ouverture vers l'extérieur mais sont ouverts vers l'intérieur : cela permet de se protéger des vents glacés, des tempêtes de sable et des regards extérieurs.
Chaque construction est séparée des autres ce qui l'isole en cas d'incendie. Sa position indique l'importance de celui qui y réside. Ainsi celle orientée vers le sud -la plus ensoleillée- est attribuée au chef de la famille. Celles à l'ouest et à l'est aux membres de la famille. Celle orientée vers le nord sert de salle de réception ou de chambre pour les domestiques.
La cour est plantée d'au moins un arbre pour apporter de la fraîcheur en été et dont les branches dénudées en hiver ne cachent pas les rayons du soleil. Selon la taille de la famille, le siheyuan peut comporter une ou plusieurs cours disposées en enfilade.
L'entrée de l'ensemble, généralement située au coin sud-est, est protégé par un "mur-écran" afin de préserver l'intimité de la famille et de faire barrages aux esprits malins.
Je n'ai pas inventé toutes ces explications ! Elles sont extraites du livre "les 100 mots de la Chine" A. Chieng J.-P. Beltbèze aux éditions des presses universitaires de France collection Que sais-je ?